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Rénovation énergétique des stations : "le coût de l’inaction est sans commune mesure par rapport au bénéfice de l’action"


Rénovation des hébergements : la nouvelle bataille des stations de ski


Face à la loi Le Meur, les stations de montagne passent à l’action


Face à l'urgence climatique, économique et sociale, la rénovation de l’immobilier touristique en montagne devient une priorité. Réunis à Grenoble lors du colloque Régénération Montagnes, 250 acteurs publics et privés ont appelé à une mobilisation collective pour transformer en profondeur les stations d’ici 2034.


Réunis à Grenoble le 17 avril 2025, 250 acteurs publics et privés - élus, professionnels du tourisme, experts de la transition durable, banquiers et acteurs du bâtiment - ont affirmé leur volonté d'accélérer la transformation du parc immobilier en stations.


Un enjeu crucial pour préserver l’économie des stations et s’adapter aux nouvelles exigences législatives et environnementales.


"Vers une montagne durable, habitée et attractive toute l’année" : tel est le cap fixé par les organisateurs du colloque Régénération Montagnes, à l’initiative d’Atout France et de la Banque des Territoires.


Une obligation légale aux conséquences économiques


Au cœur des discussions : la loi Le Meur du 19 novembre 2024, qui interdit la location des passoires thermiques, y compris les meublés touristiques, à partir de 2034.


Seuls les logements affichant une étiquette énergétique comprise entre A et D pourront être mis en location.


À défaut d’une rénovation massive, la montagne pourrait perdre jusqu’à 17 millions de nuitées et près de 3 milliards d’euros de retombées économiques par an, sans compter un effet domino sur l’emploi et l’attractivité des territoires.


Le colloque a permis de dresser le bilan de cinq années d’expérimentations menées dans plusieurs stations pionnières. Résultat : des solutions techniques, juridiques et financières existent déjà pour enclencher des projets de rénovation à grande échelle.


Pour Jean-Luc Boch, président de l’ANMSM (Association Nationale des Maires des Stations de Montagne), "le coût de l’inaction est sans commune mesure par rapport au bénéfice de l’action".


À ses yeux, rénover les bâtiments touristiques, c’est à la fois requalifier l’offre, améliorer le confort des visiteurs et préserver les paysages, tout en évitant la construction de nouveaux hébergements.


Trois leviers identifiés pour une transition réussie


Les tables rondes ont permis de dégager plusieurs pistes pour faciliter le passage à l’action :

  • une direction politique forte : pour fixer un cap clair, inciter les copropriétaires, sécuriser le cadre réglementaire et valoriser les bénéfices économiques et environnementaux de la rénovation ;

  • une ingénierie adaptée : le lancement de travaux reste complexe en copropriété. L’accompagnement par les syndics, les collectivités et les professionnels du bâtiment est essentiel pour lever les freins. Des interventions coordonnées sur plusieurs résidences pourraient permettre de mutualiser les coûts jusqu’à 30% d’économies selon les experts ;

  • des financements innovants : au-delà des aides publiques, des outils comme le prêt collectif en copropriété, les contrats de performance énergétique (CPE) ou encore le bail rénovation-gestion pourraient faciliter l’investissement. La mobilisation d’une partie des recettes issues du tourisme pour alimenter des fonds dédiés a également été évoquée.


Un observatoire et une feuille de route

Atout France a été chargée de structurer une feuille de route opérationnelle pour les cinq prochaines années.


Elle s’appuiera sur un nouvel Observatoire de l’immobilier en montagne et des collectifs thématiques pour suivre, coordonner et renforcer les initiatives sur tous les massifs.


"Le tourisme de montagne français conservera son leadership mondial s’il dispose d’hébergements rénovés dans un environnement préservé", a ainsi affirmé Rose-Marie Abel, directrice générale par intérim d’Atout France.

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